Les amis des musées de Saintes
Musée Archéologique
Situé naturellement tout près de l’arc votif dit « de Germanicus » édifié à l’origine à l’entrée du pont sur la Charente et au terme de la voie Agrippa reliant Lyon à Saintes, le Musée Archéologique se compose de deux bâtiments.
Une salle d’exposition, réaménagée en 2008, accueille des objets issus des fouilles (tablettes, bijoux, accessoires de l’habillement, coupes et vases, décor de la maison,…), classés en six thèmes qui évoquent la vie quotidienne à Saintes, du temps que, métropole gallo-romaine, elle s’appelait Mediolanum Santonum.
En suivant une colonnade antique, on accède ensuite au musée lapidaire : dans l’ancien édifice des abattoirs, qui fut aussi une faïencerie, se trouve regroupée une grande variété de bas-reliefs, de statues, de chapiteaux, d’inscriptions, de stèles,… Ces vestiges de l’architecture civile ou religieuse, datant des Ier et IIème siècles, quand la cité comptait près de 15 000 habitants, ont servi de pierres de récupération lorsqu’il fallut, au tournant du IVème siècle et à l’époque des invasions, construire des remparts à la ville ; et ils sont réapparus lors de la démolition de l’enceinte, au début du XIXème siècle. Les éléments d’un char votif romain, rarissime, ont rejoint désormais les réserves.
Information importante: Le musée lapidaire est fermé depuis presque deux ans pour des raisons de sécurité. Il ne rouvrira pas et ce sont les blocs antiques qui déménagent. Depuis le 2 février 2018, ils ont été démontés pierre par pierre pour être transportés vers un lieu de stockage.
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Musée de l’Échevinage
Au cœur de la ville, c’est dans l’ « échevinage » que siégeaient, sous l’ancien régime, les vingt-cinq échevins, représentants du pouvoir communal. Passé un porche monumental et au fond d’une cour pavée, apparaît un corps de bâtiment du XVIIIème siècle flanqué d’un beffroi qui affirme ce pouvoir civil à proximité du clocher de la cathédrale et dont la base octogonale date du XVème s., alors que le dôme à lanternon a été achevé en 1587. Cet édifice est occupé par un musée des Beaux-Arts réorganisé par thèmes en 2010, selon des perspectives pédagogiques.
Le rez-de-chaussée, consacré à l’art religieux et à la peinture d’histoire, propose un parcours allant d’une « Descente de Croix » du XVème siècle à un « Mars et Vénus » (1598) de Coignet et à « L’Allégorie de la diversité des religions et des cultes » de Lacour (XIXème s.).
Le premier étage, auquel on accède par l’escalier du beffroi, est dédié au paysage, avec Brueghel de Velours (« La Terre ou Cérès »), Fouquières au XVIIème et, au XIXème, Courbet et les peintres du groupe de Port-Berteau : Pradelles et Auguin, puis les paysagistes du Sud-Ouest Sébilleau, Cabié, Balande. Une petite salle adjacente présente une belle série de porcelaines de la Manufacture de Sèvres.
Enfin, de Karel de Moor à Balande encore, portraits et autoportraits sont exposés au deuxième étage, et notamment des figures et des scènes d’enfants brossées par Bail, Carolus-Duran et Geoffroy, dit Géo, originaire de Marennes.
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Musée Dupuy-Mestreau
Edifié en 1738 sur des terrains libérés par la démolition des anciens remparts, le vaste hôtel particulier du marquis Guinot de Monconseil déploie au-dessus de la Charente sa sobre et harmonieuse façade d’apparat, dont le corps central en ressaut, stylisé, sert de logo à notre Association. Ce remarquable exemple de l’architecture civile du XVIIIème s. est devenu ensuite, durant vingt ans (1790-1810), le siège de la Préfecture de la « Charente Inférieure » ; il abrite depuis 1920 les diverses collections qu’Abel Mestreau (1854-1939), ancien négociant passionné par l’histoire et les traditions régionales, y a patiemment rassemblées, avant que la municipalité de Saintes n’acquière, en 1993, le bâtiment et son contenu.
Sur les deux étages que réunit un grand escalier à la balustrade en fer forgé, chaque salle est consacrée à un thème : bibliothèque, chambre de la marquise, salle des faïences, salle des coiffes, salle « des balcons », salle réservée à l’iconographie régionale,… La reconstitution d’un intérieur paysan, les costumes des XVIIIème et XIXème siècles, la réunion de faïences locales (de Saintes, de La Chapelle-des-Pots, de Cognac, de La Rochelle), les objets, humbles et précieux, de la vie quotidienne : dans ce musée « à l’ancienne » et sous des plafonds recueillis dans des châteaux de Saintonge, tout dit à la fois la profondeur et la richesse du passé provincial, et en fait sentir la présence familière.
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Plan de situation